Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     ADMIRATION     
FEW XXIV admirari
ADMIRATION, subst. fém.
[T-L : amiracion ; FEW XXIV, 167a : admirari]

A. -

[L'objet de l'admiration désigne une chose] "Sentiment d'admiration et d'étonnement" : Fist aussi icelui Virgille en icelle cité, pour l'utillité du peuple, pour une admiracion perpetuelle, une maniere de baings de somptueuse construction, qui garissoient de toutes maladies interiores et exteriores (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 r°).

 

-

Loc.

 

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Soi bouter en admiration. "Tomber en admiration" : Courage humain, certainement Pensant de sa perfection, Se boute en admiration Pour laquele n'en doubtez mie L'en y trouva philosophie (LA HAYE, P. peste, 1426, 15).

 

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Choir en admiration. "Être pris d'une vive émotion" : Lors Jupiter, dolent de cuer, Avec Vénus, sa doulce seur, Chéuz en admiration De si dure conclusion, Commencèrent, par grant pité, à excuser Humanité Et à loer en leur langage Tout au contraire Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 37).

 

Rem. Admiration dans l'ex. suiv. semble être un lapsus du copiste pour amarication, qui figure dans le ms B, le ms C omet le mot  : "...ce sont ceulx", dist la royne Verite, "qui de toutes guerres et discordes et de mille tribulacions font ung emplastre a leur cuer, qui a nom papillon, qui appaise et adoulast et refroidist le cuer, et toutes plaies de toutes doleurs et admiracion..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 492).

B. -

Au plur. "Choses étonnantes" : L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, à trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations (LA HAYE, P. peste, 1426, 16).
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner


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