I. -

Empl. trans. "Diriger"

A. -

Adresser qqc. "Envoyer qqc. dans une certaine direction" : Et quant il se fut advisié, tout a cop adreça son cop sur la main senestre qui la haiche tenoit, que du point la lui fist cheoir a terre (LA SALE, J.S., 1456, 127).

B. -

Adresser qqn. "Mettre qqn dans le droit chemin"

-

Au fig. : ...c'est assavoir les ygnorans enseignier, les deffaillans corrigier, les errans et desvoiez adressier (LA SALE, J.S., 1456, 39).

C. -

Adresser qqc. à qqn. "Envoyer qqc. à qqn"

-

Au passif : ...pource que la grace de ceste aventure est premiere adrecee a moy (...) vous requier et supplie que se vous acordez ces armes parfaire a nulli de vostre court que ce soit a moy (LA SALE, J.S., 1456, 103).

D. -

Adresser qqn à + inf. "Permettre à qqn, par des indications, des encouragements, de" + inf. : Il fault que aiez homme qui se cognoisse bien en chevaulz et qui vous adresse a avoir bons serviteurs. (LA SALE, J.S., 1456, 70).

II. -

Empl. pronom.

A. -

Soi adresser qq. part. "Avoir qq. part l'objet de son activité" : Des aultres choses et merveilles que y sont, ne sauroye plus que dire ; car je ne suis mie plus avant, et aussy le principal de mes affaires ne se adreschoit mie la. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 79).

B. -

Soi adresser à qqn. "Être destiné à qqn" : Dont en devisant tous trois ensemble, le parler de Madame toudiz s'adreçoit à l'abbé. (LA SALE, J.S., 1456, 291).

III. -

Part. prés. en empl. adj. Adressant à qqn. "Destiné à qqn, adressé à qqn" : Saintré et ses compaignons ordonnerent une tres belle lectre d'armes, adreçans a la court de l'empereur (LA SALE, J.S., 1456, 238).