I. -

Sens propre : Adont se releva l'ung des deux et prist les clefz de la porte qui pendoient à une queville, et ouvry une petite fenestre et luy les donna ; l'omme prist les clefz. Si tost comme il les tint, Geronnet les luy tolly, et puis vint au flaiel de la porte et bouta d'aventure premierement la clefz en la serure, celle qui y aloit, et l'ouvry toutte arriere (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 215). On n'avoit nulle soupeçon de lui, et gardoit les clefs de l'une des portes de Jugon. (FROISS., Chron. D., p.1400, 558). ...il lor vint au devant et lor aporta les clefs de la ville et dou chastiel, et se mist en l'obeisance dou roi d'Engleterre. (FROISS., Chron. D., p.1400, 625).

II. -

Sens fig. "Ce qui vous permet d'entrer dans un lieu et vous en rend maître" : ...Londres (...) est la souverainne cité et clef de tout le royaulme d'Angleterre (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 24). "Brest est la clef de Bretagne, mais par celle clef je voel entrer en Bretagne." (FROISS., Chron. D., p.1400, 469).