A. -

Arme offensive : ...il missent tout piet a terre et prissent les lances, et s'en vinrent asallir a ceuls qui as barrieres estoient ; et tantos furent conquisses (FROISS., Chron. D., p.1400, 327). Là ot grant poussieu et boutois de lances, et renversé des nostres et des leurs (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 7). Et se boutèrent de plains eslais et as roides lances sus leurs ennemis. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 123).

B. -

Petite troupe de chevaliers armés de la lance : Cil de Peronne envoiièrent devers lui lettres moult courtoises, en lui priant que il se volsist prendre priès de venir aidier à garder le bonne ville de Peronne, à ce que il poroit avoir de compagnons ; et on li paieroit vingt frans tous les jours pour se personne, et cescun chevalier desous lui dix frans, et cescune lance pour trois chevaus un franch le jour. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 203). ...il institua le conte de Sasleberi et le conte de Susforch a demorer en Flandres, a deus cens lances et .Vc. archiers. (FROISS., Chron. D., p.1400, 343). ...cilz nous raffreschirent de LX. lances de bonnes gens que nous amenerent (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 7). Vous (...) euistes le jour de la bataille de Poitiers quattre lances de charge et moy LX. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 22). ...le roy d'Espaingne chevaucera a toutte sa puissance, car il a bien, si comme j'en suys informez, IIIIm. lances de François et de Bretons, et si en trouvera bien autant ou plus de son pays. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 97).

Ce sens est présenté par Froissart comme un néologisme : En ce temps parloit on de hyaumes couronnés ; et ne faisoient li signeur nul compte d'aultres gens d'armes, s'il n'estoient à hyaulmes et à timbres couronnés. Or est cilz estas mués maintenant ; on parolle de lances ou de glaves et de jakes. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 126).