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SAILLIR, verbe |
[T-L : salir2 ; GD : saillir ; GDC : saillir ; DÉCT : salir2 ; FEW XI, 92a : salire ; TLF XIV, 1420a : saillir] |
I. - | Empl. intrans. |
A. - | "Sauter" : J'ai non Jennece la legiere (...). Je vois, je vieng, je vois, je vole, Je espringale, je carole, Je trepe et queur et dance et bale En alant à la huitefale, Je luite et sail fossez piez joins ([GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. St., c.1330-1331, 11811]). |
B. - | [D'un liquide] Saillir hors de (un lieu) "Jaillir avec force de" : Mez [le fils de Dieu] se monsterra en tel [éd. (tel)] guise Champion que sa cuiriee Y sera par tout perciée. Et n'i a [éd. a[ra]] percëure Quel que soit ne desroupture Par où ne saille le sanc hors De son digne et precieus cors. ([GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 3459]). |
| Rem. Cf. FEW XI, 93b. |
C. - | [Des yeux ; avec effacement du compl. de lieu] "Faire saillie, avoir l'air de sortir de leurs orbites" : SATAN. Or dirai quiex gens c'estoient Et quiex figures avoient. Li uns si estoient cornus, Les autres com sengliers dentus, Aus autres les yeux sailloient Et [éd. Dont] les pruneles issoient ([GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 2909]). |
| Rem. Cf. FEW XI, 93b : « afr. seillir "sortir, s'avancer au dehors (d'une chose)" (hap. 13. jh.), mfr. sallir (1409, Runk), mfr. nfr. saillir (15. jh. - Oud 1660 ; Diderot) ». |
II. - | Part. prés. en empl. subst. fém. "Celle qui saute, qui est vive et pleine d'entrain" : J'ai non Jennece la legiere, La giberresse, la coursiere, La sauterelle, la saillant Qui tout dangier ne prise .I. gant. ([GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. St., c.1330-1331, 11805]). |
Pèlerinages de Guillaume de Digulleville |
Béatrice Stumpf |
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