Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Article complet 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     DOUER     
FEW III dotare
DOUER, verbe
[T-L : döer ; GD : doer ; GDC : doer ; AND : dower2 ; FEW III, 148b : dotare ; TLF VII, 465a : douer]

I. -

Empl. trans.

A. -

Douer une femme. "Pourvoir une femme d'un douaire" : ...le mari puet douer sa femme au traittié du mariage et baillier douaire devis. (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 280).

B. -

"Faire une dotation, attribuer un revenu (à un établissement ecclésiastique)" : ...comme nostre escuier, Guion de Velort ait fondé ou entencion de fonder une chapellenie, pour le salu de s'ame et de ses bienfaiteurs à Saint-Pierre du Bochet, en la chastellenie de Lodun, ou dyocese de Poytiers, et de la douer de vint sextiers de froment assis sus terres et prés en la parroisse de Saint-Pierre devant dit, prisiez les vint sextiers à assise de païs cent soulz ou environ de annuel et perpetuel rente (Doc. Poitou G., t.1, 1330, 353).

C. -

Douer qqn de. "Gratifier, nantir qqn de" : ...nous, considerans la grant loyauté que nous avons touiours trouvé es dis supplians, veuillans iceulz favourablement et par especiale prerogative estre traitiés et doués de privileges et libertés (Hist. dr. munic. E., t.2, 1347, 103).

II. -

Part. passé en empl. adj.

A. -

[D'une chose] "Accordé en douaire" : Et se il ne vient mie dont, art on et destruist le maison de l'injuriant et li arbre du pourpris de le maison sont sartet et desrachinet ; tout soit il ensi que ladite maison soit douwée ou de douaire mais que toutesvoies li injurians soit propriétaires de ladite maison. (Hist. Lille T., t.2, 1344, 405).

B. -

[D'une femme] "Muni d'un douaire" : ...dit le coustumier, le premier enfant emportera douaire de sa grant mere, pour ce que [sa] propre mere vivoit au jour du trespassement de sa grant mere ou ayeule et que, par la coustume des nobles, ce qui eschiet à homme noble, lui estant en mariage, soit de pere ou de mere, d'ayeul ou d'ayeule, en descendant de droite ligne, sa femme en est aussi bien douée comme se son mari en feust en saisine au jour des nopces, quant il l'espousa. (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 222). ...la femme survivant le mari demeure douée, si comme devant est dit, à sa vie tant seulement de la moitié des heritages de son mari desquelx il estoit tenant et possidant au temps de son trespassement : c'est assavoir ou cas qu'elle n'aura eu douaire devis (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 263).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin


 Retour à la page précédente 
Fermer la fenêtre