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DETENIR, verbe |
[T-L : detenir ; GD : detenir ; GDC : detenir ; AND : detenir ; DÉCT : detenir ; FEW XIII-1, 220b, 221a : tenere ; TLF VII, 52a : détenir] |
I. - | Empl. trans. |
A. - | Detenir qqc. "Garder qqc. en sa possession" |
| - | [Le compl. d'obj. désigne un endroit, ville, domaine, etc.] : Et depuis ait, icellui de Crannes, esté dedens nostre ville de Soissons avec ledit de Bournonville et autres, qui contre noz plaisir et voulenté l'ont détenue et occupée. ([Ch. VI, D., t.2, 1414, 116]). ...pour lui aydier à soustenir une partie des pertes et dommaiges qu'il a euz et souffers en pluseurs ses biens, hiretaiges et meubles que les ennemis du roy et de mondit seigneur lui detiennent et occuppent, et aussi pour lui aydier à supporter les charges, missions et despens qui lui convenoit faire et avoir pour rendre une de ses filles en religion ([Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1420, 403]). |
B. - | Detenir qqn |
| 1. | "Retenir qqn dans un endroit par force, malgré sa volonté, par la décision d'une autorité" : ...fu amené Arnault Fouquaut, (...) qui estoit detenu prisonnier de par le roy (...), es prisons de Sainte Geneveve, à Paris. ([Conf. Jug. Parlem. Paris L.L., 1345, 164]). |
| 2. | [D'une maladie] "Saisir, maintenir dans un certain état" : Lequel Festineau estoit maladif et detenu d'une griefve maladie et avoit esté en langueur six ans avoit et plus. ([Doc. Poitou G., t.9, 1447, 28]). |
II. - | Part. passé en empl. adj. [D'une pers.] Prisonnier detenu en prison. "Prisonnier qui est retenu en prison" : Nous avoir receue humble supplicacion de Berthome Bruneau, Pierre Bruneau, son fils, (...) prisonniers detenuz es prisons de Baugency contenant qu'ilz sont povres gens de labour ([Berger Fr. K.-G., 1483, 180]). |
Chartes et Coutumes |
Edmonde Papin |
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