I. -

Empl. intrans.

A. -

"Continuer à être (dans un état, dans une situation)"

-

[D'une chose] : ...la chose est demourée grand temps en souffrance (Trés. Reth. S.L., t.2, 1395, 399). ...et estoit demourée la dicte ouverture, en cest estat qui ne se povoit parachever sans grans frais, mises et despens (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 286).

-

[D'une pers.] : ...li dit escuier mort en la bataille de Crecy, et la dicte Ysabeau estoit demourée veve et esbahie (Doc. Poitou G., t.3, 1351, 65).

B. -

[D'une chose] Demeurer à qqn. "Rester la propriété de qqn" : De Didier Dourdel, (...) pour la ferme de la chaussée de la porte Saint Honnoré, (...) laquelle lui est demourée à la chandelle, au plus offrant et dernier encherisseur (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1426-1427, 125).

C. -

[D'une pers.] "Survivre" : ...le chevalier et la dame ont deux enfans ; le chevalier se muert, la dame demeure et a la garde de son enfant. (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 220).

II. -

Part. passé en empl. adj.

A. -

"Resté à un endroit (par suite de la mort)" : ...en recompensacion de pluseurs grans pertes et dommages qu'il a euz et soustenus en pluseurs ses chevaulx qui sont mors et demourez en chemin ou voyaige que lors mondit seigneur avoit fait en alant es marches de France devers le roy (Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1420, 382).

B. -

Demeuré + attribut. "Qui est resté dans telle situation" : ...promptement après le trespas d'icellui Robinet, la demourée vesve de lui et sesdis enffans vinrent audit Maisieres (Trés. Reth. L., t.3, 1473, 499).