Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     BON     
FEW I bonus
BON, adj.
[T-L : bon ; GDC : bon ; AND : bon ; DÉCT : bon ; FEW I, 433b : bonus ; TLF IV, 651b : bon1]

A. -

[D'une pers.] "Qui a les qualités liées à sa nature ou à la fonction qui lui est dévolue" : Que doresenavant tous les prouchains de son sang et lignage soient et demeurent bons, entiers, vraiz et loyaulx amis ensemble (Ch. VI, D., t.1, 1402, 230).

 

-

P. méton. Les bonnes villes : ...certain grant pont de bois, soubtil, qu'il fist lors faire pour mettre en son artillerye pour servir à passer rivières, fossez de bonnes villes et forteresses en ses guerres (Comptes Lille L., t.1, 1449-1450, 399).

B. -

[D'une chose concr. ou abstr.]

 

1.

"Qui est bien fait, mérite l'estime" : Et avecques ce s'est souventes foiz trouvé en plusieurs entreprinses, destrousses, rencontres et autres bonnes besongnes qui ont esté faictes sur nos diz ennemis (Doc. Poitou G., t.8, 1446, 380).

 

2.

"Qui correspond aux règles imposées et réunit les qualités de son espèce" : ...parce que lesdiz marchant et chappellier desquelz ledit Girard avoit acheptées lesdictes chausses, cornète et chappeaulx trouverent que lesdiz florins qu'il leur avoit baillez n'estoient pas bons, ains qu'ilz estoient faulx, les retournèrent à icellui Girard qui les reprint (Doc. Poitou G., t.12, 1482, 533).

 

3.

"Qui est favorable, propice" : A Massot d'Avrilli, impositour fermier du plat païz et des villages de la chastellerie de Paci, pour un an (...) pour et en recompensation de ce que sa ferme li avoit esté ostée et le XIIIe mis sus le premier jour daoust CCCLXI en son prejudice, car il avoit poié par mois toute la morte saison, et quant le bon temps vint quil devoit gaengnier et recouvrer ce quil avoit perdu devant, cest assavoir aoust, septembre et octobre, quil fu cuer de vendenges et vente de vins nouveaulx, son marché li fu osté (Compte Navarre I.P., 1367-1371, 400).

 

4.

DR. En faire bon. "Se porter garant de qqc." : Pour la recreance dou corps Andriot Savoy, de Vinchey, pris pour un s. qu'il devoit au prevost pour Girart le Blanc (...), est ploiges Guioz, ses freres, et Perrenoz li Langars l'an fait bon. (Echevin. Dijon L., 1341, 38).

 

Rem. Éd. : «expression dont nous n'avons pas déterminé le sens juridique. Le personnage qui fait bon semble choisi pour donner une nouvelle garantie, bien qu'il y ait déjà un ploige» ; LA CURNE III, 51a : «Faire bon. Façon de parler, empruntée des anciens gages de bataille, pour répondre d'une chose, la garantir».

C. -

Empl. impers. Estre bon de + inf. "Être utile, avantageux de" : ...iceulx consulz assemblèrent le peuple oudit hostel (...) pour aviser qu'il estoit bon de faire (Ch. VI, D., t.1, 1416, 380).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin


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