C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     CHEVALERIE     
FEW II-1 caballarius
CHEVALERIE, subst. fém.
[T-L : chevalerie ; GD : chevalerie ; GDC : chevalerie ; AND : chevalerie ; DÉCT : chevalerie ; FEW II-1, 4a : caballarius]

A. -

"Adoubement" : ...ly contes de Poittiers tint une grant feste pour un filz qu'il avoit, qu'il voult faire chevalier (...). Ly contes Emeris manda moult noble baronnie pour l'amour de la chevalerie de son filz. Et manda lors au conte de Forestz qu'il venist a sa feste, et admenast trois de ses filz ainsnez, car il les vouloit veoir. (ARRAS, c.1392-1393, 16).

B. -

"Chevalerie"

 

1.

Recevoir l'ordre de chevalerie. "Devenir chevalier" : Et sachiez que, quant a moy, je pense a aler devers le roy en tel estat que je party de la bataille, car je vueil recevoir l'ordre de chevalerie de sa main, pour la vaillance et l'onneur que chascun dit de lui. (ARRAS, c.1392-1393, 115).

 

-

Acquerir chevalerie. "Accomplir des actes dignes d'entrer en chevalerie" : Monseigneur, ou avez vous intencion d'aler ? Et Anthoine lui respond : A l'aventure de Nostre Seigneur, pour trouver et acquerre honneur et chevalerie. Par ma foy, dist l'escuier, et je vous enseigneray la plus belle adventure et la plus honnourable que oncques nobles jeunes hommes eussent en leur advenement, et la plus raisonnable emprise. (ARRAS, c.1392-1393, 149).

 

2.

"Les exploits dignes d'un chevalier" : Mes seigneurs, il est verité que tous ceulx qui aiment honneur et chevalerie si doivent aidier a soustenir en leur droit les vefves, dames et les orphelins et orphelines. (ARRAS, c.1392-1393, 149).

 

3.

"Vaillance" : Et tantost appercoit un chevalier armé de toutes pieces, l'escu au col et la lance sur fautre, et monté sur un grant coursier liart, et monstre bien semblant de homme fort et courageux et plain de grant chevalerie, et qui gaires ne craint ne ne doubte sa partie adverse, si comme il semble. (ARRAS, c.1392-1393, 299).

C. -

"L'ensemble des chevaliers" : Vostre haulte, noble et puissant chevalerie ne m'a pas tant seulement maté ne amenry de mon honneur, mais avec moy le plus preudomme et le plus vaillant roy qui feust en toute la langue tudesque (ARRAS, c.1392-1393, 172).

 

-

"Escorte de chevaliers" : Atant se partent ensemble, et mena Guyon belle chevalerie de Poictevins avecques lui. Et toutesfoiz ot chascun d'eulx vestue la cotte d'acier, et en bon arroy, comme gent duit du mestier d'armes. (ARRAS, c.1392-1393, 125).

 

-

Fleur de chevalerie. "Élite des chevaliers" : Madamoiselle, venez veoir fleur de chevalerie, prouesse et hardement. Venez veoir honneur en son siege royal et en sa haulte majesté ; venez veoir le dieu d'armes en sa propre figure. (ARRAS, c.1392-1393, 162). Quant Gieffroy voit le nouvel chevalier qui si bien l'avoit secouru, si l'en mercie moult. Et lui dist : Mon ami, telles roses fait il bon mettre en son chappel. Le seigneur qui a son hostel garny de tele fleur de chevalerie et de gentillece, amant et craingnant honneur, doit et puet seurement reposer. (ARRAS, c.1392-1393, 233).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

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