C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de reaume dans 7FMR 
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[1] ad ce propos, n'est mie sanz grant peril donner auctorité de seigneurie à enfent sanz frain de sages admenistrateurs, et par exemple l'avons ou Livre des Roys, que, ou temps Roboam, filz Salomon, pour ce qu'il n'avoit pas respondu sagement au peuple, ainsi comme les preudeshommes lui avoient conseillié, mais orgueilleusement et fierement par le conseil des jeunes avecque lui nourris en enfence, le reaume fu devisé en .II. reaumes ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 19)
[2] lequel, tost après, non obstant le bouillon de si jeune aage, contre la commune maniere des hommes cheminans par le cours de nature, par grace de Dieu et especial don de divine informacion, par les bateures infortunées ja longtemps receues en son reaume, par guerres, pertes excessives et tribulacions infinies, qui souvente fois pevent estre proffitables et salutaires aux vagues humains à cause de adverticence de leur vie inique et recognoissance de leur Createur, fu enluminé de clere cognoiscence, qui vraiement lui discerna le cler du trouble, le bel du lait, le bien dumal, par laquelle fu imspirez à droitte voie de salut, en deboutant les jeuneces aveuglées par flos d'ignorance ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 20)
[3] Pour ce, en porveant au fait de ses guerres, attray de toutes pars environ soy, pour le fais de la chevalerie bien gouverner et maintenir par sens et bon conseil, tous les expers chevaliers sages et duis d'armes, qu'il pot oncques finer, lesquelz grandement honnoura et pourveut largement, et par leur conseil voult user, si et en tel maniere qu'il s'en ensuivi la gloire et augmentacion de sa digneté et utilité de son reaume, si comme cy après sera par moy declairié en la seconde partie de cestui volume, en laquelle j'espoire tractier, comme je promis, de chevalerie. salut, en deboutant les jeuneces aveuglées par flos d'ignorance ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 38)
[4] Et comme il soit de bonne coustume ancienne et comme redevable les rois estre conseilliés par les prelas du reaume, pour laquel chose bon seroit aux eliseurs avoir singulier regart aux eslections d'yceulz, et par jugement veritable, après l'informacion de leur science et preudomie, en deboutant les non dignes, asseoir les promocions non mie par faveur volontaire, etc., le sage roy, sus l'estat des revenues de son royaume bien saintement et sagement distribuer, tyra à son conseil tous les sages prelas et de plus sain jugement avec la preudommie de bien et saintement vivre. (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 39)
[5] Item, encore cellui roy sage, desireux qu'en son reaume justice et equité fust bien gardée en rendant à chascun son droit, fist eslire en sa court de Parlement les plus notables juristes en quantité souffisant, et yceulz institua et establi du colliege de son noble Conseil ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 39)
[6] par lequel commandement et volenté fu puis ma mere, avec ses enfens, et moy, sa fille, translatez en ce reaume, si comme encore est sceu par mains vivans ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 41)
[7] les autres .VIII. es besoignes du reaume delivrer ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 42)
[8] Or soit doncques traittié des vertus ou bontez d'ycellui roy, que nous disons sage, lequel, à l'exemple du bon empereur Trayan et mains aultres jadis ameurs de justice, comme nous lisons, fu cellui Charles pilier d'ycelle, et en telle maniere la gardoit que si hardis ne fust, ne tant grant prince en son reaume, ne amé serviteur, qui extorsion osast faire à homme, tant fust petit ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 60)
[9] Semblable louenge povonsdire de nostre bon roi Charles, successeur par espace d'ans du dit Cloudovée, car, comme il soit de droit escript et loy que tous princes naturelx puissent user et prendre sus leur subgiez en certains cas neccessaires comme pour soustenir les guerres et deffenses du reaume et du bien commun et autres cas, et les contrandre ad ce, se besoing est, ycellui nostre debonnaire roy, comme il fust maintes fois oppressés de grans armées et grans garnisons faire et tenir contre ses annemis, dont par neccessité convenoit trouver hastives chevances de finance, adonc ycellui juste roy pensoit comment, au moins de griefs subz ses subgiez, pourroit avoir aide, non mie asseant tailles grieves, ne dures toultes, ne en prenant joyaulx des dames, ne les deniers des vesves, comme jadis plusieurs fois fu fait à Romme, es cas de neccessité, et en ceste partie bien avoit retenu la parole, que dit Tybere l'empereur à ses conseilliers, qui, une fois à lui distrent que il povoit bien lever plus grant treub et plus grant subside sur ses subgiez qu'il ne faisoit ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 68)
[10] pour laquel chose la divine poissance tant l'umilia que son corps humain .VII. ans fut tresmué en figure de beste mue, paiscent en cel espace aux champs avec les oisons et bestes villes, mais, par la priere de Daniel, le prophete, qui lors flourissoit en vertu, empetra devers Dieu que cellui contritt et humilié fut retournez à sa fourme humaine et à son reaume restitué. (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 76)

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