C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de preu dans 7FMR 
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[1] Dieu me gard que je defende ou debate qu'il ne soit bon de grever et guerroyer ses ennemis et les combatre en lieu et en temps que on puisse trouver son avantage, et moult y a de vaillans chevaliers et d'escuiers en cestui royaume qui ne demanderoient pas plus grant eur que de soy y trouver pour faire leur devoir, mais en armes a il aussi bien sens pour attendre son bon et delay pour faire son preu en son avantaige comme il y a en marchandises ou en autres mendres affaires. (CHART., Q. inv., 1422, 34)
[2] Car quant bien quis A tous les biens qu'ou monde sont conquis, En vain n'a pas travaillé ne requis Qui a un cuer de belle dame acquis, Qui bien lui veult Et a vertu et bon renon l'esmeut, Son preu desire et de son mal se deult Et lui donne le confort qu'elle peut. (CHART., D. Fort., 1412-1413, 176)
[3] Ainsi de lui s'acointent et arroutent, De son vin boivent, Ou autre preu, s'ilz pevent, en reçoivent. (CHART., D. Fort., 1412-1413, 186)
[4] Car Amours fait cuer d'amant bestourner Et de son droit estat le destourner, Et en homme par son pouoir tourner Sens insensible, Et ce qui doit ayder estre nuysible, Et puissance devenir impossible, Et ce qu'on voit apparoir invisible, Seurté doubter Et en doubte seurement se bouter, A son preu sourt, son contraire escouter, Volenté croire et raison rebouter. (CHART., D. Fort., 1412-1413, 190)
[5] Maugré pitié, fort me grevez, Dont bien petit preu recevez; (CHART., R. Bal., c.1410-1425, 381)
[6] Si n'est nulle plus seure oreison que celle qui est confermee au vouloir de Dieu, quant le desir de la creature se raporte au plaisir du Createur, a qui plus plaist nostre preu que nostre dommage ne nous pourroit desplaire. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 156)
[7] Mais, pourtant, se peu y a joye, Si ne peut on par autre voye Venir a preu, ne a chevance, Se ce n'est par son ordenance, Et, pour celle cause, y fus mise Et tout a son vouloir soubmise. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 24)
[8] Un fol l'a, mais, c'est au contraire Du sçavent, qui bien en scet traire, Preu et honneur, mais, il me semble Que qui ces .II. pierres ensemble A, que il ne peut maubaillir, Ne a avoir grant bien faillir. Seurté doubter Et en doubte seurement se bouter, A son preu sourt, son contraire escouter, Volenté croire et raison rebouter. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 27)
[9] Mais une riens trop me grevoit A veoir, car Richece avoit Une maniere trop contraire A raison, car je lui vi traire De ses coffres les grans tresors, Si les donnoit et donne encors A ceulx qui plus riches estoient Et plus leur donnoit, plus ostoient Aux povres gens leur peu d'avoir, Mais nul povre ne peut avoir A celle court ne preu, ne don, Benefice, ne guerredon; (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 66)
[10] Se leur office loyaument Font, sanz mener trop rudement Le menu peuple besongneux, Et sont diligens et songneux De faire en tous cas leur devoir, Preu et loz en doivent avoir, Mais, s'aultrement font, ilz se perdent Et les dampnent les biens qu'ilz gardent. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 142)

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