C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de peuples dans 7FMR 
88 attestations 
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[1] Mais quant doulce misericorde entremeslee avecques droicturiere justice donne sur les princes et sur le peuple le decret de plus attrempee punicion, l'orgueil de trop oultrecuidié povoir qui se descognoist est rabaissié par puissanceennemie, la superfluité des biens mondains, qui est nourrice de sedicions et de murmure, est chastiee par sa mesmes nourreture et l'ingratitude des dons de Dieu est punie sur les hommes par sustracion de sa grace que aprés bon amendement et loiale correction a renvoyé et redrecié les seigneuries et les peuples en parfaitte paix et restitucion de leur disposicion premiere. (CHART., Q. inv., 1422, 1)
[2] Plus y a: car ilz veullent estre crains, et fulminer de legier sentences et excommunications sur les peuples pour menuz debtes et pour chacune legiere achoison, et ilz ne doubtent la sentence du prestre pardurable qui peult lier et absouldre, et qui offrit son corps et sa vie a Dieu son pere pour noz pechiez. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 58)
[3] Et adez la desordonnance avaricieuse des prestres a fait separer dez peuples de Behaingne de l'Eglise de Romme; (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 177)
[4] La sont fieres rebellions De peuples plus fiers que leons, Desloyaulx en fait et en vueil; (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 147)
[5] Mais Rethorique si quiert grans Peuples de plusieurs cas engrans. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 130)
[6] À propos, et pour traictier de diverses matieres tirant à une meismes fin de paix, dironsdes causes pourquoy peuent sourdre guerres ou rebellions entre subgiéz et seigneur afin que quelque fois ne peust estre dit n'imaginé que ou proces du contenu de ce livre fust mon entencion de fouler ou courir sus aux subgiéz ou peuples pour soustenir les seigneurs par aucune faveur ou autrement, ne plus favorisier aucun des estas que les autres, me semble bon de declairier et dire aucunes choses du tort qui puet venir de seigneur à subgiéz si que puet estre en pur effect ou semblable est aucune fois avenu ou advenir pourroit. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 119)
[7] Et pour tant, à votre introduction de bien faire et estre en paix, et par especial, vous peuple françois, qui legitime cause en avez sur tous les peuples du monde, comme cellui que Dieux, en signe d'amour, si que dit la Bible du peuple d'Israel, à qui il fist maint biens, a pourvueu naturellement à tousjours de roys de hoir en hoir sussedans sans mutacion d'estranges seigneurs qui vous aient suppedité ne contrains à autres lois ne coustumes que les nobles françoises,si qu'en maint lieux sont, soubz lesquelz roys de tres benigne sang avez esté, et tousjours estes maintenuz sans tirannie, tres doucement traittiéz, et de bon cuer améz, pour lesquelz choses, afin d'estre avertis de non jamais croire conseil, d'où que il peust venir de vous ingerer n'esmouvoir nullement à faire, dire, ou procurer quelconques choses par assemblées en appert ne privé, contre la reverence de magesté royalle, est bon vous ramentevoir par exemple à vostre enseignement comment desplaist à Dieu murmure de subgiez vers prince et contre leurs mageurs, si que tousjours ne jamais n'y fault le demonstrer à la parfin par griefs pugnicions sur ceulx qui ce font. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 128)
[8] O de quans grans biens ont maintes fois esté cause au monde roynes et princepces en mettant paix entre anemis, entre princes et barrons et entre peuples rebelles et leurs seigneurs, lesescriptures en sont toutes pleines ! (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 35)
[9] La vi je ordener de grans guerres, Famines et mortalitez Et changemens de voulentez, Rebellions de divers peuples, Pertes de terres et de meubles Et changemens de seignouries, Villes destruites et peries, Croslemens de terre et grans vens, Gouvernement de non savans, Traisons laides et couvertes De princes, ruines appertes, Fouldres, tempestes dommagables,Pestilences inopinables, Croissemens d'iaves a grant onde. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 93)
[10] Pour ce que la science de politiques, suppellative entre les ars, enseigne homme à gouverner soy-meismes, sa maisgné et subgiez et toutes choses selon ordre juste et limité, comme elle soit discipline et instruction de gouverner reaumes et empires, tous peuples et toutes nacions ou temps de paix, de guerre, de transquillité et adversité, assembler et amasser par loisibles gaagnes tresors et revenues, dispenser pecunes, meubles et receptes, appert manifestement cestui sage prince estre tres apris, sage maistre et expert en ycelle science, laquelle la noblece de son courage, par prudence de son adverti entendement, lui apprenoit naturelement, sanz autre estude de lettreure aprise en ceste partie, car sa personne gouvernoit par pollicie tres ordennée, comme dit est. (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 52)

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