C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de gouttes dans 7FMR 
6 attestations 
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[1] Sercorius, consulle de Romme, qui constraint estoit enbattaille contre grant puissance de ses anemis, fist secretement ensangleter,par rays et gouttes de sang, le bas de son escu, le col, la poitrine etles jambes de son cheval, au monter qu'il fist dessus. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 56)
[2]] Riviere, fontaine et ruisseau Portent, en livree jolie, Gouttes d'argent d'orfaverie, Chascun s'abille de nouveau : Le temps [a laissié son manteau. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 308)
[3] et ceulx qui n'y sont demourez, si ont-ilz abregiez leurs jours et ont mis leur corps en doulleurs, comme de gouttes ou autres maulx, qu'ilz sentent tous les jours et sentiront toute leur vie; (BUEIL, II, 1461-1466, 154)
[4] En celle saison le conte de Fribourg, pour lors gouverneur et mareschal de Bourgoingne, pour ce qu'il estoit jà viel et travaillé de gouttes, se tira à Dijon devers le duc, et remonstra son impotence, et qu'il ne povoit porter le faiz et le travail de la guerre, suppliant que l'on le voulsist depporter et dechargier de son office, et y pourveoir d'homme pou exercer lapeine et le labeur pour l'utillité du pays; (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 268)
[5]102) occultes, apparurent choses merveilleuses, entre lesquelles fut une qu'il apparut en plusieurs vestemens de hommes yssir pur et vray sang à grosses gouttes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, 113)
[6] Semblablement fut veu en une maison les murailles et paroys d'icelle, toutes espergées de sang dedans et dehors et en plusieurs vaisseaulx apparut gouttes de sang que nul ne povoit oster pour laver que l'on peust. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, 113)
[7] Le millefueilherbe bonne à la couppeure, c'est pourquoy l'on nomme herbeà charpentier, y est bonne, et d'odeur assez suave, mais lechiendent que l'on nomme gramen, destruit le pré, d'autant quela melise l'amende, et augmente le laict aux vaches ainsi que leCythisus fait aux chevres, et aussi la verveine et le senneçon,herbe de bonne nourriture pour les counins : Garde que leschardons ne s'engendrent en ton pré, si ce n'est le chardon benoist,qui porte la fleur jaune : et le chardonnet principalementaux bordeures s'il ha la fueille de branche ursine, que l'on nommeAcanthus, mais plus petite, et tachee comme de gouttes delaict, c'est pourquoy on le nomme chardon de la vierge Marie,le mouron rouge et bleu, à cause de leurs fleurs mesme leblanc y servent autant que la mercuire ou mercuriale, masle etfemelle, toutesfois que ce sont plus herbes de vignes et de chemins,ainsi que le lizet et la maurelle, la livaire qui differe del'esale ou reveille matin en ce qu'elle n'a point de laict, etcroist plus haute ainsi que le lin, sinon qu'elle a la fleur jaune,y est bonne, mais le reveille matin n'y vaut rien, non plus quela millepertuis. (CHARLES ESTIENNE, L'Agriculture et maison rustique, 1564, 91 r°)
[8]Aucuns frottent d'huile une canne, ou un bois, ou du papier,ou du foin, ou quelque autre buche, puis la torchent et lamettent dans le vin apres l'en retire, et de là prennent cognoissance :car si dans le vin y ha de l'eau, les gouttes s'assemblerontà l'huile, les autres jettent dans la chaux vifve, du vin : et s'il y hade l'eau la chaux se dissoudra, si le vin est pur, il conglutinerala chaux. (CHARLES ESTIENNE, L'Agriculture et maison rustique, 1564, 115 r°)
[9]L'esprevier et l'autour ne different d'autre chose qu'engrandeur, et sont de deux sortes niais et ramage : on les apprivoiseles tenant bien longuement et souvent sur la main, etprincipalement à l'aube du jour : on leur donnera à mangerdeux fois le jour, ou une fois, principalement quand le lendemainon les voudra faire voler : car alors l'esprevier doit estreaffamé, à fin qu'il prenne mieux sa proye : leur nourriture doitestre de bonnes chairs, specialement d'oyseaux et de moutonà fin qu'ils soyent bien gras : l'esprevier est facile à laisser sonmaistre, et pour obvier à ce, faut que le maistre garde de leblesser, et ne luy contredire en rien, car il est desdaigneux :quand il ira voler, il ne le doit point laisser aller trop loing,d'autant que quand il ne peut attraper l'oyseau qui vole, ils'en va par indignation et monte sur un arbre sans vouloir retournerà son maistre : ne le doit travailler outre mesure, maisse doit contenter de ce qu'il pourra prendre, et luy donnerde sa proye à manger, à fin qu'il sente ce que sa proye luy avalu, et qu'il soit enflambé de volontiers voler : les oyseauxqu'il prend sont perdrix, cailles, estourneaux, merles et autressemblables : sera soigneux de le guarir quand il sera malade :s'il a la fievre apres long travail ou à raison d'autres accidents,le faut mettre en lieux frais sur perches enveloppees de drappeauxmouillez, et les nourrir peu et souvent de chair de petitspoullets trempee premierement en eau où aura trempésemence de courges ou de concombres : s'il est refroidy lefaut tenir chaudement, et le nourrir de chair de poullet masleou de pigeons trempez en vin, ou en decoction de sauge,marjolaine et autre semblable : s'il a des poux faut oindre saperche avec jus de morelle, ou d'aluyne : s'il a des vers dans lecorps, faut mettre sur leurs viandes fueilles de peschers : s'il ales gouttes à l'aile ou à la cuisse, faut luy tirer quelque gouttede sang de la veine qui est sous l'aile, ou dessous la cuisse : s'ilest podagre faut oindre ses pieds avec jus de l'herbe nommeelaicterolle, mesme la perche où il sera. (CHARLES ESTIENNE, L'Agriculture et maison rustique, 1564, 153 v°)
[10] Puis, quant vint l'heure de la royne, d'ung beau filz fut delivrée, laquelle le voyant lui couppa la gorge pour se celer, et en luy couppant aucunes gouttes de sang luy tomberent en la main senestre, tellement qu'elles furent faictes quatre cercles rondz en ceste forme qui s'ensuit O O O O. (S182, 44)

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