C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de chevallereusement dans 7FMR 
1 attestations 
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[1]4) petitement fondé, qui d'icelle composa tables et canons, à toujours moult justement et precisement calcullées, très utilles et convenables à tous astrologiens, et, s'il est doncques que tant de si excellans empereurs et roys, fulciz et environnez de si grans et notables clercs et si profonds en diverses sciences, y ayent ou eussent voulu emploïer leur temps et longue estude, et mesmement que les dessusdicts roysde France et empereurs, ou temps desquelz ont esté les grans clercs et flory en France, profonds en toutes sciences plus sans comparoison que à present, par especial à Paris, eussent souffert en eulx, autour de eulx, ne en leur royaume, dès lors appellé très crestien, livres ne autre chose qui eust esté supersticieuse, mauvaise, ne contre la foy, pour laquelle eulx mesmes ont si très longuement et chevallereusement milité et laquelle ilz ont tousjours secourue et augmentée, il n'est pas à presumer, à dire, ne à penser que si la science de astrologie fait à louer et à recommander en tant de si très vaillans et saiges empereurs et roys dessusdicts, et mesmement ou glorieux et saint empereur Charlemaigne, je ne puis veoir qu'elle face nullement à reprandre ou blasmer à cestui ignorant, qui rien n'y entent, mais fait naturellement à aymer et leurs successeurs, comme il soit ainsi que plusieurs saintes personnes auparavant de eulx l'ayent estudiée, sceue, leue et pratiquée, comme Adam, Noé, Abraham, Moïse, David, Job, Salomon, saint Denis et plusieurs autres, comme plus à plain sera veu cy après de chacun en son ordre et aage, l'onneur et sainteté de tous lesquelz ledict calumpniateur et ignorant detracteur s'efforce charger, fouller et diminuer en blasmant ladicte science et aussi, en ce faisant, s'efforce confondre et adnichiler toute philozophie, dont elle deppend, et les grans philozophes qui d'icelle science ont esté aucteurs et ellucidateurs, desquieux le nombre sera veu cy après. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, 3)

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