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linguiste, subst.

Étymologie
Histoire :
B. « maître de langues [étrangères] ; personne versée dans la connaissance des langues ; interprète ». Attesté depuis 1632 (Martin, Complimens, page de titre : Complimens Pour Diverses Occasions, Composez De Nouveau Pour l'usage des Allemands, Par Daniel Martin Linguiste à Strasbourg ; il s'agit sans doute de l'attestation de 1632 donnée par TLF d'après Bloch/Wartburg1‑5). Cf. aussi : 1635, Martin, Acheminement, page de titre1 : Acheminement à la langue allmande [i.e. allemande] contenant des reigles faciles de la pronontiation […] avec un Abbregé de Syntaxe. Item le trucheman des François et Allemands, c'est à dire devis, ou colloques François & Allemands pour toutes occurrences, dressez à l'usage de la Soldatesque Françoise venant en ceste ville [Strasbourg] […] Par Daniel Martin, Linguiste ; 1637, Martin, Parlement, page de titre2 et page 9 : Parlement nouveau, ou Centurie interlinaire de devis facetieusement serieux et serieusement facetieux […] servant de dictionnaire & nomenclature aux amateurs de deux langues, Françoise & Allemande […] Par Daniel Martin, Linguiste / car en s'en allant de leur regent, ils [les écoliers] vont tout droict à leur maistre linguiste [en regard : sprachmeister] ; Cacherat, Capucin, 1642, s.p. [ds Avant‑propos] : On void qu’ils preferent aussi des petits Grammairiens ; des esprits hargneux et des petits Linguistes : aux vrays Theologiens et Predicateurs de la parole de Dieu, desquels ce Royaume est remply ; Martin, Extraict, 1644, page 201 : Sprachmeister / Linguiste ; Martin, Complimens ou Discours, 1644, page de titre : […] Par Daniel Martin, Sedanois, Linguiste au Lycée d'Alsace. A Strasbourg, Aux Despences des Heretiers de feu Lazarus Zetzner ; Martin, Guidon, 1663, page de titre : […] Par Daniel Martin, Linguiste ; Chapelain, Lettres, tome 2, page 547, Lettre à M. Colmiès du 25 janvier 1668, cf. TLF : Le dénombrement des ouvrages que vous avés prests à donner m'a resjouy. Les matières en sont toutes curieuses, particulièrement celles des linguistes, lesquelles ne seront pas moins divertissantes que profitables ; Mercure de France, octobre 1730, volume 79, page 2130 : On a autrefois imprimé à Strasbourg le parlement nouveau ou centurie interlinéaire de Daniel Martin Linguiste, dans lequel livre on trouve l'aleman pur dans une colone, et le pur françois dans l'autre, avec le mot aleman sous chaque mot françois, et c'est peut ètre ainsi qu'on devroit le pratiquer ou l'essayer quelquefois pour la langue latine, en métant le mot françois du dictionaire sous chaque mot du pur texte latin, ce qui au comancement épargneroit à l'enfant le tems qu'il perd à chercher les mots dans un dictionaire ; Mercure de France, novembre 1759, page 111 : M. B. posséde la langue [sc. celtique], il en a la vraie source ; au lieu que tous nos linguistes l’ont ignorée, et que la plûpart, comme Borel, Ducange, le Président Fauchet, M. Pluche etc. n’ont pas même sçu lire, comme l’Auteur le prouve […] ; La Chapelle, Ventriloque, Première partie, 1772, page 40, note : Linguiste. Du Latin Lingua, Langue. … Un Linguiste est donc un homme qui sçait ou qui parle plusieurs Langues, sur‑tout les Sçavantes, comme le Grec, l’Hébreu, le Syriaque, l’Arabe, le Chinois, etc. On ne trouve pas ce mot dans nos Dictionnaires François. Il me semble qu’on pourroit l’y mettre. Cela ne vaudroit‑il pas mieux qu’une phrase ? ; Henry, Histoire d'Angleterre, traduit de l'anglais, tome 6, 1796, page 567 : Il se servit toutefois dans cette occasion du secours d’Erasme, du docteur Coller et de Thomas Robinson, trois des plus fameux linguistes de l’Europe ; Boiste6, 1823, Additions et corrections, page 516, s.v. : linguiste, s. qui s’occupe de l’étude des langues [Aignan]. — Par spécialisation de sens : Davis, Chine, traduit de l'anglais, tome 2, 1837, page 319 : Il nous reste à parler d’un autre fonctionnaire appelé linguiste ou interprète, et qui paraît avoir reçu ce nom plutôt en raison de l’absence que de la possession des connaissances nécessaires pour le justifier ; Forgues, Chine, 1845, page 46 : Lun‑Chung m’adressait une foule de compliments que le linguiste ne manquait pas de me traduire, autant du moins que la volubilité du vieux général lui en laissait le temps ; Murhard, Nouveau recueil, 1850, page 503 : Le consignataire désigne au linguiste l’endroit où sont les marchandises ; celui‑ci en dresse un état qu’il porte au hoppo, et demande un permis pour les embarquer ; […]. - 
A. « spécialiste de linguistique ». Attesté depuis 1812 (Henry, Hist. langue fr., tome 2, page 249 : C’est par elle [sc. la paléographie] que le linguiste peut juger si les anciens monuments […] sont du temps où le texte a été composé, […]). Cf. encore : Meidinger, Dictionnaire, 1833, page XXX : Il existe deux codes manuscrits de ce premier ouvrage. L’un se trouve à Londres au musée britannique (Cottanian [sic] library), l’autre est à la bibliothèque de Munich, où un linguiste français, M. Gley, en avait fait la découverte en 1794 ; Depping, Rask, 1838, page 13 : Le 5 mai 1823, Rask arriva enfin à Copenhague. Ce fut un événement pour les savans du Danemark. Le voilà donc de retour, le grand linguiste, qui était allé jusqu’au Gange pour trouver les origines des langues, et pour découvrir les traces des émigrations des peuples qu’on suppose s’être établis anciennement dans la Scandinavie. - 

Origine :
B. Transfert linguistique : calque du néolatin linguista subst. masc., qui n’est consigné ni ds Ramminger, NLW ni ds Hoven2. Il était pourtant d’un usage courant en latin moderne depuis la fin du 16e siècle : Holder, Mus, 1593, p. 2 : Deinde, Georgius noster de Tonstrina, Viennensis ille, est quidem etiam bonus linguista, quia praeter Germanicam, in qua est multum loquax, quod dolet Lutheranis, etiam Latinam et Graecam et Hebraicam tenet, […] ; Mylius, Augustanae confessionis, 1596, p. 84 : Et notandum monet Ambrosius, Linguistas illos, qui ab Apostolo perstringuntur, fuisse Hebraeos, […] ; Bucelinus, Germania, 1604, p. 281 [dans une énumération des charges et de leurs détenteurs à la cour de l’empereur Ferdinand III] : Linguista ut vocant [charge assumée par un certain Barnabas] ; Bonnaeus, Tractatus, 1619, p. 181 : Præterea omnes non possunt studia ad supremas facultates perducere, nam alij hærent in studijs Philologicis, et quidem in primo gradu Grammatici, quos vulgò appellamus Linguistas : […]. Ces deux dernières citations donnent à penser qu'il y a eu une existence orale du mot, et très probablement en langue vulgaire. Le mot est attesté un peu avant en anglais (dès 1582, OED2), mais ce mot anglais est à son tour à considérer comme un latinisme : Fulke, Defense, 1583, p. 440 : […] if they dare shewe their face before our campe of excellent Hebrecians, Grecians, Latinistes, of absolute linguistes in the Chaldee, Syriake, Arabike, […]. Comme le font voir ces exemples, le mot a d'abord désigné des personnes polyglottes, tout spécialement ces humanistes qui outre le latin maîtrisaient aussi le grec ancien et l’hébreu. Mais il a eu aussi un emploi plus large, se référant par exemple à un interprète / maître de langue (le Barnabas de la cour de Ferdinand III ?) ou à un élève du Trivium. En français, le calque semble avoir été introduit par le « maistre en langue françoise », Daniel Martin (Sedan, Ardennes, ca 1594 – Strasbourg 1637), au moment où il publie à Strasbourg en 1632, 1635 et 1637 (l'année de sa mort), trois manuels pour l'apprentissage des langues française et allemande. En effet, en 1616, alors que l'enseignement du français faisait quelques timides progrès en Alsace, ce protestant originaire de Sedan vint s'installer dans la ville impériale libre de Strasbourg, qui était à l'époque essentiellement germanophone, et s'y livra pendant plus de vingt ans à une propagande active en faveur de sa langue maternelle. Il ouvrit une école « rue du Moustier » (rue du Dôme), où il enseignait non seulement l'allemand aux Français, mais aussi et surtout le français aux jeunes de langue allemande, qui étudiaient à Strasbourg (Autrichiens, Prussiens, Danois et Russes). La capitale de l'Alsace était alors l'étape nécessaire où les fils de famille du 17e siècle s'arrêtaient pour apprendre la langue et acquérir les manières françaises avant d'entreprendre le voyage habituel de France, comme en témoigne Daniel Martin : Quant aux gentilshommes ils font premierement le tour de l'Allemagne pour y voir les plus grandes, fortes & renommées villes, les villes Ansiatiques, Imperiales, les courts & residences des Electeurs & autres Princes, les Academies, puis enfin se rendent en ceste Ville‑Franche Imperiale, comme à un port, où ils advisent quelle route ils doivent prendre : & y faisans alte, apprenent les fondemens des langues Françoise, Italiene, & Espagnole, afin de pouvoir voyager en ces pays‑là sans trucheman (Martin, Parlement, du Voyageur, 119). Le voyage était le complément indispensable de toute éducation strasbourgeoise : […] Je voy qu'en ceste ville [Strasbourg] on ne tient conte d'un homme, qui n'a rien veu : on l'appelle Rostisseur de pommes derrière le fourneau, Gardeur de poile, ou casanier (aepffelbrater / stubenhüter / und hauspennal). Les meilleurs valets & compagnons de mestier sont mesprisez & moquez, s'ils n'ont battu la semelle, & mangé de la vache enragée, qu'ils appellent Wandern (Martin, Parlement, du Voyageur, 118). Sur la page de titre de ses manuels pour l'apprentissage des langues française et allemande, Complimens pour diverses occasions (1632), Acheminement à la langue allemande (1635), Parlement nouveau ou Centurie interlinaire (1637) ainsi que sur celle de ses publications posthumes, on constate que le « maistre en langue Françoise de la trescelebre Université de Strasbourg », Daniel Martin, s'intitule « Linguiste », traduit en allemand par « Sprachmeister ». — Le nom de l’interprète appelé linguiste, qui faisait en même temps office d’auxiliaire des douanes, est d’abord attesté dans le contexte du commerce avec l'Extrême Orient dans la première moitié du 19e siècle. Nous avons affaire dans ce cas à un calque de l’anglais linguist de même sens ; cf. Asiatic journal, tome 25, janvier à juin 1828, p. 50 : When any ship intends to deliver goods it is required to inform the linguist that he may obtain a permit ; […]. — Une recherche menée sur Google Livres montre que l’acception B. a été nettement moins courante en français qu’en anglais ou en allemand ; La Chapelle, en 1772, a encore jugé utile d’expliquer dans une note en bas de page le sens du mot, dont il constatait aussi l’absence dans les dictionnaires français. Cf. von Wartburg in FEW 5, 364a, lingua II 6.
A. Transfert linguistique : calque de l'allemand Linguist subst. masc., « spécialiste de linguistique ». Le passage du sens traditionnel au sens moderne a été graduel. La différence de sens est nette entre les acceptions « personne polyglotte » / « interprète » et le sens moderne « spécialiste de linguistique », mais elle l’est moins avec le sens « savant qui sait le grec ancien et l’hébreu, etc. ». Entre les humanistes, en fait, et les philologues de la fin du 18e et du début du 19e siècle il y avait encore une affinité évidente. C’est au fur et à mesure que la linguistique comparative s’est établie comme discipline académique et qu’on a créé des chaires de linguistique, que l’acception A. a acquis son profil moderne. La datation ci‑dessus de l'acception A. est donc à prendre cum grano salis. La chronologie des attestations dans les principales langues européennes suggère que cette évolution sémantique s'est produite d’abord en Allemagne, patrie de la linguistique scientifique ; cf. Allgemeine Bibliothek der biblischen Litteratur, t. 6, 1794, p. 1097 : Doch würde Jones den Ruhm eines bloßen Linguisten selbst verschmähet haben, da er die Sprachen für nichts anderes, als für einen Schlüssel zu Wissenschaften hielt : ein Beweiß von seiner richtigen Urtheilskraft. ; Neuer deutscher Merkur, t. 1, 1800, p. 324 : Der berühmte Linguist, der D. Hager, ist jetzt hier, wo er sein chinesisches Wörterbuch drucken lassen wird ; Monatliche Correspondenz zur Beförderung der Erd- und Himmelskunde, t. 21, 1810, p. 320 : […] dass wir diese zahlreichen und interessanten Beyträge zur Kenntniss der ost‑ und inner‑afrikanischen Sprachen, einem der ersten jetzt lebenden Linguisten, dem Hrn. Professor Vater in Königsberg mitgetheilt haben, der sie in einem der vergleichenden Linguistik ausschließend gewidmeten Werke benutzen wird. À ajouter FEW 5, 364a, lingua II 6.

 
1   Daniel Martin (Sedan, Ardennes, ca 1594 – Strasbourg 1637), « maistre en langue françoise », « linguiste » à Strasbourg, fut le premier Français à publier en 1635, au milieu de la guerre de Trente ans, une grammaire de l'allemand explicitement écrite pour des Français en contexte militaire, intitulée Acheminement à la langue allemande. Cet ouvrage ne peut être considéré comme une grammaire que dans un sens extrêmement large, car il est un pot‑pourri de tout ce qui pouvait se faire sur le marché de l'enseignement des langues en même temps qu'une réutilisation des autres travaux que l'auteur avait déjà publiés (Grammatica gallica, cum syntaxi, concinnata in usum juventutis, potissimum germanicae [1619] ; Favus praeceptorum linguae gallicae constructus [1622], où Martin exhorte les Alsaciens, germanophones pour la plupart d'entre eux, à apprendre le français ; Les Colloques François et Allemands de Daniel Martin, maistre en la langue Françoise à Strasbourg [Danielis Martini Französischen Sprachmeister zu Strasburg] [1617?1627?] ; Proverbes François et Allemands, pour ceux qui désirent bien entendre l'une et l'autre langue, le Maistre en langue Françoise de la trescelebre Université de Strasbourg [durch den allhie Französischen Sprachmeister] [1627] ; Complimens Pour Diverses Occasions, Composez De Nouveau Pour l'usage des Allemands, Par Daniel Martin Linguiste à Strasbourg). L'ambition exhaustive de l'Acheminement se lit dans son très long titre, qui constituerait aujourd'hui sa jaquette ou quatrième de couverture et avait fonction de sommaire comme de publicité : Acheminement à la langue allmande, contenant des règles faciles de la pronontiation exprimée par le moyen du son des Lettres Françoises : comme aussi l'explication de chasque partie d'Oraison, auec un Abbrégé de Syntaxe. Item Le Trucheman Des François Et Allemands, c'est à dire, Devis ou Colloques François & Allemands pour toutes occurrences, dressez à l'usage de la Soldatesque Françoise venant en ceste ville : comme le Contenu le monstre en la page suyuante. Le Tout dedié A la Noblesse Françoise cherchant de l'exercice à sa vertu en la Guerre d'Allemagne. Par Daniel Martin, Linguiste [Durch Danielem Martinum, Französischen Sprachmeister in Strasburg], Strasbourg, chez Euerhard Zetzner, 1635. Le titre long jouant le rôle de sommaire propose les sous‑parties suivantes : des phraséologismes des deux langues, une phonologie contrastive, quelques explications de morphologie, des règles de syntaxe. La partie la plus importante de l'ouvrage est occupée par un vocabulaire organisé en champs lexicaux et des dialogues appelés Colloques, dont l'organisation thématique est déterminée par la terminologie militaire, le public cible étant des soldats, et la conversation de tous les jours. L'Acheminement ne faisait que s'insérer dans une longue tradition de près de cent ans de l'enseignement de langues étrangères, qui avait comme devanciers les auteurs flamands du 16e siècle. En fait, Daniel Martin ne faisait qu'imiter ce qu'avaient fait avant lui des auteurs comme Noël de Berlaimont (Hainaut, fin 15es./début 16es.—Anvers, 1531) et Gabriel Meurier (1513‑1521—ca 1597). Ceux‑ci avaient eu l'énorme mérite d'être les premiers à élaborer des manuels plurilingues éminemment pratiques dont on pouvait se servir en toute commodité à une époque où le foisonnement d'ouvrages concernant les langues battait son plein. L'Acheminement reflète le modèle en vogue : le Berlaimont, du nom de son auteur, Noël de Berlaimont, originaire de Picardie, qui s'était établi comme maître de langues à Anvers. Son Vocabulare van nieus geordineert. Ende wederom gecorrigeert. Om lichtelijc Fransoys te leere lesen scriven ende spreken. Dwelck gestelt is meestendeel bi personagien / Vocabulaire de nouveau ordonne et de rechief recorrige pour apprendre legierement a bien lire escrire et parler Fransoys & flameng lequel est miz tout [sic pro pour] la plus part par personnaiges (Anvers, Jacob Van Liesvelt, 1527)3 a connu un tel succès qu'il en était devenu un nom de marque. On parlait d'un Berlaimont comme on parle aujourd'hui d'un Larousse, d'un Robert ou d'un Duden. À peine remanié, l'Acheminement sera republié sous le titre Le Guidon Allemand […] par « Daniel Martin, Linguiste », en 1663, 1693 et 1704, signes du succès de l'ouvrage. À signaler aussi le maître de langues d'espagnol, italien et français, Juan Ángel de Sumarán, originaire du nord de l'Espagne, exerçant à Munich depuis 1611 et à l'Université d'Ingolstadt en 1625, qui préconise l'importance de l'apprentissage de langues étrangères aux jeunes aristocrates dans une Allemagne déchirée par les affrontements de la guerre de Trente ans. Sa production régulière et importante d'ouvrages plurilingues éminemment pratiques pour l'enseignement des langues vivantes, lui assura le succès : Tyrocinium gallicum, italicum et germanicum, Munich, 1617 ; Das Newe Sprachbuch. Liure & instruction pour apprendre les langues. Libro fondamentale per le lingue. Libro muy prouechoso para aprender las lenguas, Munich, 1621 ; Thesaurus fundamentalis quinque linguarum, Ingolstadt, 1626 ; Grammatica y pronvnciacion alemana y española, española y alemana, Vienne, 1634.
2   Deux ans après la publication de l'Acheminement, en 1637, paraissait l'ouvrage le plus connu de Daniel Martin, le Parlement nouveau, ou, Centurie interlinaire, un manuel de conversation bilingue. Chaque page contient à gauche le texte français, entre les lignes la traduction allemande mot à mot et en regard, ce que Martin considérait comme le « bon » texte allemand. La page de titre porte : Parlement nouveau, ou, Centurie interlinaire de devis facetieusement serieux et serieusement facetieux, comprenant sous des tiltres de Professions, Charges, Artifices, Mestiers & autres Estats tous les mots & phrases necessaires en la conversation humaine, & par ainsi servant de Dictionnaire & Nomenclature aux amateurs de deux langues, Francoise & Allemande. Ouvrage non moins utile pour le public, que delectable pour la variété des rencontres, pleins de doctrine admirable, & de moralité, autant qu'il est possible, parsemé de Discours, Histoires, Sentences & Proverbes, non moins utiles que facetieux […] Par Daniel Martin, Linguiste, A Strasbourg, Aux Despens des Heritiers de feu Lazarus Zetzner, 1637. Cf. Parlement nouveau ou Centurie interlinaire de devis […] par Daniel Martin, Linguiste. Derniere Edition, Reueüe corrigée, & augmentée, A Strasbourg, Aux despens de Jean Everard Zetzner, 1679.
3    Pour les éditions de ce Berlaimont (en version bilingue) : cf. Swiggers, Pierre / Zimont, Elizaveta, Dutch-French bilingual lexicography in the early modern period : a checklist of sources, in Beiträge zur Geschichte der Sprachwissenschaft, 25, 1, 110‑148.


Rédaction TLF 1983 : Ginette Dufour. - Mise à jour 2022 : Franz Rainer ; Nadine Steinfeld. - Relecture mise à jour 2022 : Yan Greub ; Jean-Loup Ringenbach ; Pierre Swiggers ; Pierre Rézeau ; May Plouzeau.


Première mise en ligne : 14 avril 2022. - Dernière révision : 15 juin 2022. - Mise en ligne : 15 juin 2022.

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