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[Sentence biblique (Psaumes, CXI, 10)] Commencement de sapience est la crainte de notre Seigneur : ...Tous si s'accordent a ce que "commencement de sapience si est la crainte de nostre Seigneur". (FOUL., Policrat. B., V, 1372, 348).

Rem. Hassell 198, P145.

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Eloquence sans sapience nulle fois ne profite V. éloquence

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Il n'est trésor si beau que sapience : Les estoilles au soleil ne pourroient Clarté donner, car splendeur souveraine Il a en soy, soubz qui fault qu'elles soient ; Pareillement, la scïence haultaine Du vertueux et vertu souveraine Croistre ne peut l'omme plain de innocence - Si n'est tresor si beau que sapïence. (Paraboles Maistre Alain H., 1493, 65).

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Il n'est homme qui bien pourrait vivre sans étude de sapience V. homme

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Là où est humilité, là est sapience V. humilité

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La sapience de ce monde est folie envers Dieu : Et je lui fiz interrogatoire [à Vertu] pouquoy on use tant de ce terme de "saigesse", et tient on tant d'ommes saiges par le monde, et toutesfois je n'en veoye nulz en l'escole. Lors, elle respondit que la sapience de ce monde est folie envers Dieu (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 160).

Rem. DI STEF. 787c, sapience.

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Le premier soulas en la vie est l'étude de sapience V. ètude

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Sapience sans savoir parler profite peu : La quarte chose requise ou bon maistre est eloquence ou bien parler, car, comme dist Tulle ou prologue de sa Rethorique, "sapience sans scavoir parler peu proufite". De che aussi est il dit ou livre de Ecclesiastique ou .XXe. chapitre : "Sapience absconsee et tresor non veü, quel proufit font ilz ?" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 17).
 

"Sagesse et savoir réunis" : ...ilz estoient Gouvernez par ceulx qui savoient Et ou sapience manoit (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 29).
 

"Sagesse, connaissance du vrai et du bien, fondée sur la raison et sur l'expérience" : Il veult qu'on l'appelle beau sire, Tant se mire ; Le jeune cuyde avoir sapience, Tant plus est fol et plus s'empire. C'est pour rire ; Car tant plus en conseil s'avance. (Pass. Auv., 1477, 118).
 

"Connaissance du bien" : Les [puissances] intellectuelles sont sapience, entendement et prudence. (ORESME, E.A., c.1370, 145). Teles vertuz selon lesquelles l'ame dit verité, ou en affirmant ou en noiant, il sont .V. en nombre et sont cestes : art, science, prudence, sapience, entendement. (ORESME, E.A., c.1370, 334). Et par ce que dit est il appert et est manifeste que sapience est la tres plus certaine de toutes les sciences. (ORESME, E.A., c.1370, 341).

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Au plur. : Car, se il estoit ainsi comme il dient que sapience fust politique et que ce fust la vertu par quoy il procurent les choses qui leur sont proffitables, il s'ensuiroit que pluseurs sapiences fussent (ORESME, E.A., c.1370, 343).
 

"Sagesse divine" : Cy avons fait grant demourée Nous qui sommes plain de puissance, En bien, en honneur, en croissance, De Dieu no pere, sapience, Force, vertu, telle science, Tout tel qu'il est, tout tel nous sommes (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 80).
 

"Sagesse" : ...pour oir et veoir la sapience Salemon, elle [la royne de Sabba] s'esmut a venir du conmencement du monde jusques en Jherusalem. (Mir. st J. Cris., c.1344, 253).

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[À propos de Dieu ou de son fils] : ...Si com sapience eternelle Vous eslut mére paternelle Du fruit de substance divine (Mir. parr., 1356, 36). Entre Sapience qui est le filz de Dieu et Marie, la vierge benoite, a une tresgrant affinité, car Sapience est creerresse de Marie conme pére et Marie est de Sapience vraie mére (Mir. st Panth., 1364, 307).
 

"Sagesse" : SAINCT MARTIN. (...) J'ay en toy mys mon esperance, Affin que j'aye reconfort Assez fort De ta divine sapïence Et clemence En quoy je me fye tresfort, Pour renffort (LA VIGNE, S.M., 1496, 419).
 

I. -

"Sagesse, susceptible d'être figurée de manière allégorique sous les traits d'une déesse" : ...Sapience en forme d'une deesse parle generalment a tous les roix (LA SALE, Sale D., 1451, 6).

II. -

Don de sapience. "Sagesse, en tant que don du Saint-Esprit" : Encores veul je et vous commande que es VIJ dons du Saint Esperit vous devez croire et obeïr ; c'est assavoir : le don de paour, le don de pitié, le don de science, le don de force, le don de conseil, le don d'entendement, le don de sapience. (LA SALE, J.S., 1456, 39).
 

"Sagesse" : On dit que tu as la science Des haus dieus et la sapience Et qu'il n'est chose si secrete Que par voie sage et discrete Tu ne saches la verité. (MACH., C. ami, 1357, 28). Pallas meintenoit que science, Subtilité et sapience Passient toute chose mondeinne Et que richesse estoit vileinne Contre science vraiement. (MACH., F. am., c.1361, 205).

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P. personnif. : La novisme estoit Prudence ; En son cuer portoit Sapience, Et si fermement la gardoit Qu'après li d'amours toute ardoit. Bien savoit la cause des choses Qui sont ou firmament encloses (MACH., J. R. Nav., 1349, 179).

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"Sagesse divine" : Mais n'i ha point de difference, Car cil .IIJ. font toute une essance, Une vertus, une substance, Un pooir, une sapience : Ci ha trop mervilleus mistere. (MACH., Lays, 1377, 407).
 

"Le Livre de la Sagesse (dans la Bible)" : Si conclut que la Court qui a serment à justice et equité face pareillement de ladicte escripture, afin que les supposts d'icelle soient de ceulx dont parle Sapience en les remunerant : Sapientie tertio. (BAYE, II, 1411-1417, 263).