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À fournier paresseux gèle la pâte au four V. fournier

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La pâte pétrie ne peut on bluter ("tamiser") V. bluter

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La pâte tournée ne peut on repétrir : Tout par loysir lessa Aymery parler la dame, la quelle ne lui disoit que verité, ce savoit il veritablement, et pour ce en enduroit il tant plus. Si lui respondi au fort : "La paste tournee ne puet l'en repaistrir, dame, fet il, aussy ne puis je deffaire ce qui est fait...". (Guill. Orange T.H.G., t.1, p.1450, 109).

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Si on n'avait pas la pâte on ne feroit jamais le pain V. pain

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Un peu de levain peut corrompre toute la pâte V. levain

REM. Cf. Morawski 519 : De ma paste tourtel, de ma manche morvel, 984 : Je ne viz oncques paste qui ne fust mangé ou gaste1579 : Par aoust porte le prestre la pate au four.
 

Mettre les mains à la paste. "Mettre la main à la pâte" : Et avec ce que tel femme doit solliciter les autres, a elle meismes apertient mettre les mains a la paste : si doit tant faire que elle se cognoisce en l'ovrage affin qu'elle sache deviser a ses ouvriéz se le mary n'y est, et les reprendre se ilz ne font bien. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 205).
 

"Pâte"

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[Comme terme de compar.] S'esmier comme paste. "Se désagréger, tomber en morceaux" : La pierre estoit grosse a merveille, Et droit sus sa teste est chouate, Cuydant luy frucer sa cervelle, Mes c'est emyee comme paste. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 553).

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Paste de roi : Veéz cy espices a foison, Cloux de giroffles et penites, Saffrent, giginbres, noix confictes ; J'ay de tous les biens que Dieu fist. Veéz vous cy de l'annis conffit, pasté [l. paste] de roy, fleur de canelle (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 232).

REM. Dans DESCH., M.M., c.1385-1403, 48, l'éd. définit en note paste de roy par "pâte de gingembre confit". Cf. la déf. de GD pour gingembras : "gingembre confit, sous forme de pâte (...) qu'on appelait aussi pâte du roi".
 

"Pâte, préparation à base de farine" : LOTART, SERGENT D'ARMES. Je ne mengeray pain ne paste Si les vous aray fait venir. (Mir. Oton, c.1370, 324). Car en tel mesnage esté ay Ou pain ne paste ne trouvay (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 265).
 

A. -

Au propre. "Pâte" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).

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[À propos d'un aliment] Cuit en paste. "Cuit enrobé d'une pâte" : [Prenez] Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx, Et moult d'autres espéciaulx, Qui mieulx valent communelment Rostiz en four, ou autrement, Que cuiz en eaue, gresse ou paste, Car leur moisteur trop mieulx se gaste (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

B. -

Au fig. "Ouvrage, travail"

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Mettre la main à la paste. "Travailler soi-même à qqc." : ...nous veoyons bien ta bonne voulente, qui devant mon Pere sera reputee pour oeuvre, mais que tu mectes la main a la paste, dont le pain soustiendra le jeune Moyse quant il sera travaillie es grans estours des batailles perilleuses. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 468).
 

"Pâte"

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Loc. : Mais quant li homs est mis en terre, Avec li pas ne les emporte [les richesses], Qu'autres les a qui s'en deporte Et les despent, espoir, et gaste Et fait grant tourtel d'autrui paste. Mais aussi comme les estoiles Raidient plus cler que chandoiles Et sont mises en firmament Pour luire pardurablement, Les vertus luisent et luiront. (MACH., C. ami, 1357, 70).
 

"Pâte"

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Porter la paste au four de/pour qqc. "Subir les conséquences d'une action accomplie par un autre" : ...le galant (...) cuidoit a bon escient que l'autre l'eust dit pour luy, et qu'il fust menacié de porter la paste au four pour le meffait d'aultry. [Un homme se voit accusé à la place d'un autre] (C.N.N., c.1456-1467, 245). ...ung homme de courage et vertueux, comme cestuy estoit, ne vivoit pas bien a son aise ; mais fault dire et conclure que son dolent cueur portoit la paste au four de ceste maladie infortune. [Sa femme est la luxure incarnée] (C.N.N., c.1456-1467, 310).
 

"Pâte, conserve" : ...et que lundi matin derrenierement passé, qu'ilz se partirent de l'ostel dudit chevalier pour venir ouvrer esdites vignes, ledit chevalier et madame leur dirent que quant ilz leisseroient l'ouvrier à midi, le samedi prochain ensuïant, que ilz leur apportassent du vergus desdites vignes pour mettre en pastes, disans que encore, vers le lieu de leurs demeures, ilz n'en avoient point d'assez gros (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 302).
 

Paste de roi. "Confiserie" : Guillaume Testart, pour LXVIII livres, un quarteron, de pluseurs espices confictes, prinses et achetées de lui à divers pris pour la Royne (...). C'est assavoir anis et noix confites, sucre rosat, manuchristi, madrien, paste de Roy, pingnolat, dragée perlée, coriande et canelle perlée (Comptes hôtel rois Fr. D.-A., 1401, 158).