HIST. ROMAINE Joueur de l'escremie. "Homme qui combattait à l'épée devant des spectateurs" (synon. gladiateur, joueurdel'espee ) : Et dit on qu'il combatit .vii^c. lv. fois avec les joueurs de l'escremie (MAMEROT, Romuleon D., 1466, 387).
 

"Bataille" : ...Ninus, avec les siens, Ala sur Babiloniens Et leur livra dure escremie (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 180).
 

"Lutte au bâton ou à l'épée" : Puis qu'il y a tel escremie, G'y vois. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 676). Tens le col, filz de putain folle, Affin que je ne faille mye. (Il frappe.) Vela bien joué d'escharmye ! (Myst. st Laur. S.W., 1499, 283).
 

"Escrime"

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Jouer de l'escremie : Ici jeue Robert de l'escremie d'un festu a l'emperiére. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 75).
 

"Escrime" : ...jouer d'escrimie, d'arc, d'abalestre, saillir, luittier et tous aultres essays que corps humain se porroit employer (LA SALE, Sale D., 1451, 123).
 

A. -

"Combat" : ...Si que là tant se combatirent Que les Sarrazins desconfirent, Et leur est li champs demourez ; De sanc vermaus est coulourez. N'i vaut esquermie [var. escremie] ne luite, Tuit se meïrent à la fuite. Li roys fist sonner la trompette Tantost en signe de retraite, Si que sa gent se recueillirent Et tous ensamble se meïrent. (MACH., P. Alex., p.1369, 208).

B. -

"Lutte au bâton ou à l'épée"

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Loc. Jouer d'un tour d'escremie à qqn. "Jouer un mauvais tour à qqn" : Mais fortune, qui tost deffait, Quant il li plaist, ce qu'elle a fait, Et qui onques ne tient couvent, Car sa couvenance est tout vent, Li joua d'un tour d'escremie, Douquel il ne se doubtoit mie. Car de vie à trespassement Li roys de France ala briefment ; Et aussi fist li cardinaus Qui en ce fait estoit legaus. (MACH., P. Alex., p.1369, 23).
 

"Lutte, combat" : ...et si dure escremie leur livrerent que tous les occirent (Bouciquaut L., 1406-1409, 244).
 

"Lutte à l'épée" : Or vous diray de la bataille. Le chevalier de la tour, quant il vit que Gieffroy il trouva si ferme a l'estremie [l. escremie] de l'espee, il boute l'espee ou fuerre et l'escu giette par terre. Et quant Gieffroy l'appercoit, si giette le sien et haulce l'espee a IJ. mains, et en fiert le chevalier sur le bacinet si raidement qu'il le fait tout chanceler, et le sieut et recuevre, et lui donne du pommel de l'espee grant coup. (ARRAS, c.1392-1393, 298).