I. -

Empl. trans.

A. -

"Saisir par la vue, voir soudainement qqn ou qqc." : Car aussi tost qu'elle nous aperçut, Nous salua, et puis biau nous reçut. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 112).

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En partic. "Percevoir, connaître" : Qu'adès seroit Eaue et nature d'eaue aroit. Chascuns le voit Et aperçoit Par le temps yvernage. (MACH., Lays, 1377, 408).

B. -

Au fig. "Saisir une chose abstraite par l'esprit ; avoir conscience, se rendre compte de" : Or pues tu bien apercevoir Ce qu'il m'avint pour dire voir (MACH., Voir, 1364, 696). Car nulz ne doit estre tenuz pour sage Qui femme croit se ce n'est sur bon gage. Je l'aperçoy à ce que deceü En ay esté pour croire le parler De celle qui m'a comme fol tondu Fait longuement en son regart muser (MACH., App., 1377, 641).

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Apercevoir que : ...mais a franchise Te conseille, sans couvoitise, Si qu'homs ne puist apercevoir Que tu ne faces ton devoir (MACH., C. ami, 1357, 112). ...il ne porront apercevoir Que nous les vueillons decevoir (MACH., P. Alex., p.1369, 185). Dame, se vous n'avez aperceü Que je vous aim de cuer, sans decevoir, Essaiez le ; si le sarez de voir. (MACH., Rond., 1377, 574).

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Apercevoir si : Et vous pouez apparcevoir, Se je men, ou se je di voir. (MACH., D. Lyon, 1342, 225).

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"Concevoir" : Humble biauté, parfaite, enluminée De toute honnour qu'on puet apercevoir (MACH., L. dames, 1377, 104).

II. -

Empl. pronom. Soi apercevoir de. "Remarquer qqc. par la pensée, se rendre compte" : Car c'est trés bon de faire son devoir, Si que l'ame s'en puist apercevoir. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 121). Dont je m'en tins pour deceüs, Quant je m'en fu aperceüs. (MACH., D. Aler., a.1349, 259).