I. -

Empl. intrans. Apartenir à

A. -

"Revenir, échoir en vertu d'une prérogative" : Ces dames [Juno, Pallas, Venus] sont en fais contraire, Car chascune dit et maintient Qu'a li ceste pomme appartient (MACH., F. am., c.1361, 214).

B. -

"Faire partie de" : Car il n'est riens, qui à mal apparteingne, Qui en mon cuer ne soit (MACH., L. dames, 1377, 48).

C. -

"Convenir à, être convenable pour, être en rapport de convenance avec" : Ne la victoire appartenir Ne puet a la desconfiture (MACH., C. ami, 1357, 113). ...vos douces et amoureuses paroles, vos riches promesses que je n'oseroie souhaidier ne desirer pour ce que telz biens n'apartient pas à moi (MACH., Voir, 1364, 126). Forment se repent de ce fait, Car c'est chose trop deshonneste Laide, villeinne, et scens de beste ; Ne tel chose à roy n'apartient En nulle maniere. (MACH., P. Alex., p.1369, 262). ...s'autre bien desiroie Que la joie qui me vient De toy, vers toy mesprendroie Et feroie Ce que faire ne devroie Et ce qu'à moy n'apartient. (MACH., Lays, 1377, 345).

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Empl. impers. Il apartient. "Il convient, il est convenable, il est juste" : Je, qui souvent de cuer souspir, Gettai un plaint et un souspir, Car bien vi qu'il me couvenoit Respondre, et il appartenoit. (MACH., R. Fort., c.1341, 130). ...s'apartient Que soit fenis Mes cuers et peris (MACH., L. plour, 1349, 290). Plus n'en di, qu'il n'apartient mie Que je des seigneurs chose die Qui leur puist ou doie desplaire. (MACH., C. ami, 1357, 130).

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Si com il apartient : Je ne vous puis trop amer, ne chierir, N'assés loër, si com il apartient (MACH., R. Fort., c.1341, 110).

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Ainsi comme il apartient : ...je ne sui mie telz ne si sages que je vous sceüsse mercier, ainsi comme il appartient, de vos douces, courtoises et amiables escriptures. (MACH., Voir, 1364, 122).

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Loc. prov. : ...encontre bon demandeur Appartient bon escondisseur. (MACH., R. Fort., c.1341, 139).

II. -

Empl. pronom. "Approcher, être comparable" : ...nuls meschiez ne s'apartient Aus grietez que ses cuers soustient (MACH., J. R. Nav., 1349, 208). ...adès me souvient De vo fine beauté, que qu'il aveingne, A cui nulle biauté ne s'apartient (MACH., L. dames, 1377, 48).