C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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17 exemples
 1 Car, s'elle amast ma vie, ne m'onnour, En la doleur ou je vif et demour Ne me laissast languir l'eure d'un jour Pour tout le monde ; Mais en vertu font monteplier l'onde De la doleur qui en mon cuer habonde Amours premiers et ma dame seconde. Pour ç'ay desir. Mais quels est il ? Il est de tost morir, Car il n'est riens qui me peüst venir Dont je peüsse esperer le garir. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 94).
 2 Ne qu'on porroit tarir la mer parfonde Et ses grans flos retenir et leur onde, Ne puet dire homs le bien qu'en vous habunde ; Car il n'est ame, S'on li parle de vous, qui ne responde Que vous n'avez pareille ne seconde Et que toute douceur en vous seuronde. (MACH., Compl., 1340-1377, 261).
 3 Quant Nostres Sires fist le monde, Ou tous biens naist, croist et abonde, Il fist premiers le firmament, La terre et quanqu'il y apent (MACH., P. Alex., p.1369, 190).
 4 Li biaus solaus, quant il rent sa clarté Et que ses rais la froidure decline Et fait venir les biens à meürté, Einsi le haut bien parfait De ma dame veint tout vice et defait : Par tout resplent sa vaillence et habunde ; Mais de son bien, certes, c'est tout le munde Tant scet, tant vaut, tant puet que c'est la mine Que nuls ne puet espuisier de bonté : Chascuns qui tent à bien y puise et mine ; Mais plus en a, quant plus en a donné. (MACH., L. dames, 1377, 177).
 5 Adont li rois Daires escript Generaument un tel escript : "A toutes generations, Pueples, langues et nations, A tous les habitans dou munde Soit grace et pais qui leur habunde ! Un estatut et un decret, Fait par bon conseil et discret, En mon empire et en mon regne, Dont je suis rois et ou je regne, Fais et ay fait que tout le pueple Qui mon regne et empire pueple Doubte, creingne, serve et honneure Le Dieu Daniel a toute heure..." (MACH., C. ami, 1357, 46).
 6 [Ma dame] en humilité habonde, En honneur et en courtoisie, Plus qu'en dame qui soit en vie. (MACH., R. Fort., c.1341, 10).
 7 Et pour si fausse la tesmoing, Qu'elle [Fortune] porteroit faus tesmoing Pour le mieudre amy mettre en coing Qu'elle ait en monde. Plus escorche qu'elle ne tonde, Et en mauvais malice habonde, Par quoy sa norriçon confonde ; Un pourri coing Ne prise chose qu'elle fonde, Qui vuet que ses ouvrages fonde, En ce n'a pareil ne seconde. (MACH., R. Fort., c.1341, 35).
 8 Quant par ce se sent refusez Pas ne se tient pour abusez De son droit ; car il voit la voie Qui droit le conduit et avoie, Si qu'il ne se puet desvoier, De li doucement reprier Par Amours, de tous biens habonde, Une fois qu'on dit la seconde Qui vient après la fois premiere. (MACH., D. Aler., a.1349, 305).
 9 Voirs est qu'à vous sui durement pensis, Belle et bonne, quant vous m'estes lonteinne, Et qu'en pensant souvent, comme homs ravis, Remir vos biens ; mais cis pensers m'ameinne Joieuse vie et me fait mettre en peinne Vers tous, à fin qu'en bien croisse et habunde M'amour premiers et ma dame seconde. (MACH., L. dames, 1377, 158).
 10 Et se l'Evangile n'est fausse, Humiliez est qui s'essausse, Et qui s'umilie essaussiez. Pour c'est li noms si essaussiez De ma dame par tout le monde, Qui en humilité habonde, En honneur et en courtoisie, Plus qu'en dame qui soit en vie (MACH., R. Fort., c.1341, 10).
 11 Car je seray montez en si haut bruit Que n'en vorroie avoir a sauf conduit Les couronnes de France, d'or recuit, Et d'Engleterre, Nom pas, par Dieu, tout le bien qui habunde En ciel, en terre et en la mer parfonde, Jemmes, honneurs, nes la vie seconde, L'argent et l'or Des minieres qu'il couvient que l'en fonde, Tout ce ne pris la pierre d'une fonde Contre l'amour de la bele et la blonde Qui a chief sor. (MACH., F. am., c.1361, 176).
 12 Monsigneur, se Dieus me doint joie, A vëoir plus vous desiroie Que signeur qui fust en ce monde Pour le bien qui en vous habunde. Et tous les jours en oy tant dire Que raison ma volenté tire A vous amer et oubeïr Et a vous volentiers veïr. (MACH., F. am., c.1361, 187).
 13 Juno maintenoit le contraire Et dit que bien se deüst taire, Qu'on puet acquerir par richesse Scens, avoir et toute noblesse, Quanqu'il vient, naist, croist et habunde En l'air, en terre, en mer, eu munde, Plus tost qu'on ne l'aroit par scens. (MACH., F. am., c.1361, 206).
 14 Une dame ha en ce pays De qui vous n'estes pas hays (...), tous li biens en li habunde. (MACH., Voir, 1364, 70).
 15 Et certainement se je fusse Le plus parfais de tout le monde Et se tout l'or qui y habonde Fust miens en deniers tous contens Devoie je estre bien contans (MACH., Voir, 1364, 296).
 16 La fontainne afflue et habunde. (MACH., Voir, 1364, 754).
 17 Li empereres y demeure, Que Dieux aime, prise et honneure, Qu'on ne tient pas qu'en tout le monde Ait prince où tant de bien habunde. Et c'est ses propres heritages. Si fait dou demourer que sages ; Et l'empereris ensement Y demeure communement. (MACH., P. Alex., p.1369, 30).
Guillaume de MachautNoël Musso
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